Au même titre que la culture, la pratique sportive, au stade, au gymnase, à la piscine ou au manège, est essentielle pour l’épanouissement de l’individu et la réalisation d’une société. Il y a, dans notre pays, seize millions de licenciés, formant ainsi l'une des composantes majeures du lien social. Le sport de masse, qu’il soit pratiqué collectivement ou individuellement, joue par ailleurs un rôle de réinsertion sociale et de prévention sanitaire majeur qui doit être davantage reconnu.

Dans une société où la durée de vie augmente, le sport adapté est un outil qui permet la socialisation des personnes âgées tout en étant un outil de prévention.

Face à la marchandisation à outrance du sport et des dérives associées (tricherie, dopage), c’est le rôle de l’Etat et des collectivités locales de replacer le fait associatif au coeur de l’identité sportive. L’idéal de Coubertin doit pouvoir redevenir une expérience personnelle vécue au quotidien.

Rappelons que la pierre angulaire du système sportif français repose d’abord sur la participation et l’engagement des bénévoles. C'est l'une des façons de garantir et d'élargir la démocratisation des pratiques sportives. Nous devons accélérer la création du statut de bénévole sportif, lui permettant notamment de valoriser des acquis des formations qu’il peut-être amené à suivre. La forte diminution du nombre de bénévoles est une réalité préoccupante qu’il faut enrayer.

Il conviendrait d’instaurer pour les associations sportives une « reconnaissance d’utilité sociale » pour confirmer le rôle social du sport et d’institutionnaliser le partenariat entre le mouvement sportif et l’Etat.

La pratique sportive doit être développée dans les établissements scolaires et l’université avec les enseignants sportifs et l’aide des associations sportives et des jeunes du service civique.